Peyo a quitté la scène pour l’hôpital en 2016, où il apaise les douleurs des malades. Le photographe français Jérémy Lempin a suivi pendant plusieurs semaines ce cheval au comportement hors du commun et son maître, auprès des patients de l’unité de soins palliatifs de l’hôpital Techer de Calais, où le duo intervient depuis 2018.


Le rituel dure deux heures. Il commence au box de l’étalon et se termine à l’entrée de l’hôpital par un tressage des crins de l’encolure et de la queue, pour éviter que les patients aient la tentation de s’y agripper. Peyo ne porte pas de fers, pour ne pas endommager les sols. « Le cheval adore tout ce processus de toilette », témoigne le photographe Jérémy Lempin.

Peyo bénéficie d’une liberté de mouvement presque totale dans le service, au gré de ses choix. « Il entre spontanément dans les chambres où les situations sont les plus aiguës, ou repasse devant avec insistance », raconte Cécile Baelen, cheffe de l’unité de soins palliatifs. Ici, Peyo désigne de sa jambe la chambre d’une patiente, quelques heures avant sa mort. « Il est resté deux heures devant la porte à trembler de la lèvre inférieure, alors que la famille disait au revoir à cette femme », se souvient le photographe.






« Quand le cheval entre dans une chambre, ça se passe généralement bien. On n’a jamais eu de rejet d’un patient », commente Cécile Baelen. Selon les Sabots du cœur, l’association de Hassen Bouchakour (ici avec Isac), Peyo et son maître ont accompagné plus de mille personnes en fin de vie.

À côté de corbeilles de fruits et de pain réservées au cheval, on peut voir dans les couloirs de l’unité de nombreux dessins d’enfants à l’effigie du docteur Peyo.


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