Entre l’humanité et le monde animal, faut-il choisir ? Le débat est aujourd’hui obsolète. Les scientifiques nous le démontrent chaque jour un peu plus : la cause des animaux recoupe celle des hommes ; leur exploitation, la maltraitance dans les élevages industriels, le trafic, la disparition des espèces, participent d’un modèle aussi nuisible à l’homme qu’à la bête. En précurseur, Romain Gary l’écrivait dès 1968 dans sa Lettre à l’éléphant : « Dans un monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus de place pour l’homme. Tout ce qui restera de nous, ce seront des robots. »
Dans le parc des Virunga, en République démocratique du Congo, Brent Stirton observe les derniers gorilles de montagne et le combat des rangers contre les braconniers. Fourrures et peaux s’exhibent dans la rue comme dans les défilés de mode. Paolo Marchetti dévoile les dessous pas très chics d’une industrie qui exploite le vivant. La Chine en a fait son « trésor national » et a enrayé le déclin de l’espèce. Ami Vitale a suivi cette renaissance, de la reproduction en captivité au retour à la nature.