À voir, à lire sur l’art et le pouvoir  

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À voir, à lire sur l’art et le pouvoir  
Publié le 19 février 2024

L’apparat d’État pas à pas

Couverture Rambouillet 1950, dans l’intimité du président
Rambouillet 1950, dans l’intimité du président
Au château de Rambouillet (78)
Jusqu’au 21 avril 2024

Exposition. Le château de Rambouillet, notamment connu pour avoir recueilli le dernier souffle de François 1er, est devenu une résidence présidentielle en 1895. Après la Seconde Guerre mondiale, le chef de l’État Vincent Auriol le fait aménager durant son mandat (1947-1954) en vue de recevoir des délégations étrangères. L’exposition du Mobilier national qui s’y tient ce printemps reconstitue l’agencement et l’ameublement de l’époque. Une plongée dans l’histoire qui permet de saisir l’évolution des goûts des présidents en matière de décoration et l’importance de l’apparat au plus haut sommet de l’État. 

Street art, de la rue aux grandes galeries

Couverture Wild Style
Wild Style
De Charlie Ahearn
(États-Unis, 1982)

Film. Tourné au début des années 1980, Wild Style est considéré comme le premier long métrage consacré à l’émergence de la culture hip-hop et graffiti à New York. Il s’agit d’une fiction mais le film se veut réaliste : Raymond, interprété par le jeune graffeur Lee Quinones, sort la nuit pour peindre sur les murs du Bronx et les rames de métro, sous le pseudonyme de « Zoro ». Le jeune artiste méprise un groupe de graffeurs, connu sous le nom d’Union Crew, qui peignent, eux, sur commande les murs de terrains de jeu et d’établissements commerciaux. Un jour, Raymond rencontre Virginia (Patti Astor), une galeriste des beaux quartiers, qui décèle le potentiel commercial du street art et du hip-hop. Ou comment une contre-culture glisse peu à peu vers une logique marchande.

Les murs ont des merveilles

Couverture Les Murs révoltés, Quand le street art parle social et politique
Les Murs révoltés, Quand le street art parle social et politique
De Stéphanie Lemoine et Yvan Tessier
(Éd. Alternatives, 2015)

Livre. Trop de pauvreté, de chômage, d’inégalités. Trop d’écrans, de publicité, de pollution. Trop de discours politiques et médiatiques normalisateurs qui préconisent toujours plus de cures d’austérité. D’Athènes à Lisbonne, de Barcelone à Naples, de Marseille à Paris, cet ouvrage illustré se concentre sur le message social et politique que les artistes de street art revendiquent, assumant une position de sentinelle dans la société. Les œuvres de plus de 45 représentants de ce mouvement sont recensées dans ce beau livre paru en 2015. Dommage que la montée en puissance du street art dans les circuits traditionnels du marché de l’art n’y soit pas évoquée. Ses messages sont-ils toujours aussi transgressifs aujourd’hui ?

L’odyssée des toiles

Couverture Le Chapeau de Vermeer, Le XVIIe siècle à l’aube de la mondialisation
Le Chapeau de Vermeer, Le XVIIe siècle à l’aube de la mondialisation
De Timothy Brook
(Éd. Payot, 2012)

Livre. Une simple jatte de fruits dans La Liseuse à la fenêtre nous entraîne sur les routes du commerce maritime de la fameuse porcelaine bleu et blanc en provenance de Chine. Un somptueux chapeau de feutre dans L’Officier et la Jeune Fille riant nous mène au Canada jusqu’aux fourrures de castor que Samuel de Champlain soutire à ses alliés hurons. À travers six tableaux du maître hollandais Vermeer et une faïence, l’historien spécialiste de l’Asie Timothy Brook embarque le lecteur dans autant de voyages franchissant les continents et les siècles. Cette fresque originale témoigne de la montée en puissance des échanges culturels et commerciaux entre l’Est et l’Ouest, à l'origine de notre mondialisation actuelle. Et nous dévoile les symboles cachés dans chaque œuvre d’art.

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