La Tech tonique de la Silicon Valley

Photos par Laura Morton Un récit photo de Camille Drouet Chades
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La Tech tonique de la Silicon Valley
C'est ici, à San Francisco, que Google, Apple, nombre de réseaux sociaux et d’applis ont vu le jour. L’Eldorado des nouvelles technologies n’en finit pas d’attirer les petits génies de l’informatique. Depuis 2014, la photographe américaine Laura Morton décode cette ruée vers l’or des temps modernes et le microcosme de ses pionniers.
C'est ici, à San Francisco, que Google, Apple, nombre de réseaux sociaux et d’applis ont vu le jour. L’Eldorado des nouvelles technologies n’en finit pas d’attirer les petits génies de l’informatique. Depuis 2014, la photographe américaine Laura Morton décode cette ruée vers l’or des temps modernes et le microcosme de ses pionniers.
Ce jeune Français travaille sur le toit du 20-Mission de San Francisco (Californie). L’ancien hôtel abandonné a été transformé en colocation pour créateurs de startups. « Au moment de cette photo, en 2015, la Silicon Valley connaît un nouveau boom : celui des applications mobiles. Le 20-Mission est l’endroit où veulent se loger les entrepreneurs du monde entier. Ils viennent parfois juste pour quelques mois, le temps d’essayer de lancer une appli. 45 personnes se partagent 42 chambres, une cuisine et deux salles de bain. Plus qu’un logement, c’est une “expérience” », raconte Laura Morton. Terre promise des nouvelles technologies, « la Silicon Valley n’a pas d’équivalent dans le monde, ce qui en fait une des zones les plus chères pour se loger aux États-Unis. Des startups se créent ailleurs, mais les histoires d’Apple ou de Google, nées ici dans des garages, continuent de générer une fascination magnétique. »
Ce jeune Français travaille sur le toit du 20-Mission de San Francisco (Californie). L’ancien hôtel abandonné a été transformé en colocation pour créateurs de startups. « Au moment de cette photo, en 2015, la Silicon Valley connaît un nouveau boom : celui des applications mobiles. Le 20-Mission est l’endroit où veulent se loger les entrepreneurs du monde entier. Ils viennent parfois juste pour quelques mois, le temps d’essayer de lancer une appli. 45 personnes se partagent 42 chambres, une cuisine et deux salles de bain. Plus qu’un logement, c’est une “expérience” », raconte Laura Morton. Terre promise des nouvelles technologies, « la Silicon Valley n’a pas d’équivalent dans le monde, ce qui en fait une des zones les plus chères pour se loger aux États-Unis. Des startups se créent ailleurs, mais les histoires d’Apple ou de Google, nées ici dans des garages, continuent de générer une fascination magnétique. »
« À partir de 2014, avec l’explosion des applications mobiles, le succès des réseaux sociaux et d’entreprises comme Uber ou AirBnB, l’argent s’est mis à affluer de toutes parts en Californie. Personne ne voulait rater le prochain Facebook. J’ai rencontré des Français qui avaient cherché sans succès des financements en Europe pendant des mois. En quelques jours à San Francisco, ils avaient obtenu 800 000 dollars », raconte Laura Morton. Réalité virtuelle, drones, intelligence artificielle : de nombreux fonds d’investissement débloquent des capitaux. Lors de portes ouvertes baptisées « Happy Hour », ces entreprises font découvrir les dernières innovations qu’elles ont financées. « En ce soir de juillet 2015, une femme teste un dispositif de réalité virtuelle chez Rothenberg Ventures, quand, dans la pièce voisine, un homme au micro capte l’attention de tous. Sauf la sienne. Pour moi, cette photo symbolise le fait qu’un excès de technologie peut nous aspirer littéralement hors du monde réel. »
« À partir de 2014, avec l’explosion des applications mobiles, les succès des réseaux sociaux et d’entreprises comme Uber ou AirBnB, l’argent s’est mis à affluer de toutes parts en Californie. Personne ne voulait rater le prochain Facebook. J’ai rencontré des Français qui avaient cherché sans succès des financements en Europe pendant des mois. En quelques jours à San Francisco, ils avaient obtenu 800 000 dollars », raconte Laura Morton. Réalité virtuelle, drones, intelligence artificielle : de nombreux fonds d’investissement débloquent des capitaux. Lors de portes ouvertes baptisées « Happy Hour », ces entreprises font découvrir les dernières innovations qu’elles ont financées. « Ce soir-là de juillet 2015, une femme teste un dispositif de réalité virtuelle chez Rothenberg Ventures, quand, dans la pièce voisine, un homme au micro capte l’attention de tous. Sauf la sienne. Pour moi, cette photo symbolise le fait qu’un excès de technologie peut nous aspirer littéralement hors du monde réel. »
Des ours en peluche, de l’intimité physique, mais pas de sexe : c’est le principe des cuddle puddles, littéralement « piscines à câlins ». Celle-ci a été organisée en juillet 2015 par un entrepreneur afin de financer l’organisation… d’une autre « piscine » lors de Burning Man –un festival annuel dans le désert du Nevada où se retrouvent nombre d’ingénieurs et de créatifs de la Silicon Valley. « Ce genre d’événements n’est pas rare à San Francisco. Mais ce jour-là, en pleine Marche des fiertés, il a revêtu un caractère spécial dans cette ville pionnière sur les droits des homosexuels : la veille, la Cour suprême des États-Unis avait statué en faveur du mariage des couples de même sexe, raconte la photographe américaine. La ville de San Francisco est née de la ruée vers l’or : quand le précieux métal a été découvert en Californie, les gens sont venus du monde entier pour y chercher fortune. C’est la même chose aujourd’hui. Les entrepreneurs de la Tech ont juste troqué la pioche pour le Macintosh. »
Des ours en peluche, de l’intimité physique, mais pas de sexe : c’est le principe des cuddle puddles, littéralement « piscines à câlins ». Celle-ci a été organisée en juillet 2015 par un entrepreneur afin de financer l’organisation… d’une autre « piscine » lors de Burning Man – un festival annuel dans le désert du Nevada où se retrouvent nombre d’ingénieurs et de créatifs de la Silicon Valley. « Ce genre d’événements n’est pas rare à San Francisco. Mais ce jour-là, en pleine Marche des fiertés, il a revêtu un caractère spécial dans cette ville pionnière sur les droits des homosexuels : la veille, la Cour suprême des États-Unis avait statué en faveur du mariage des couples de même sexe, raconte la photographe américaine. San Francisco est née de la ruée vers l’or : quand le précieux métal a été découvert en Californie, les gens sont venus du monde entier pour y chercher fortune. C’est la même chose aujourd’hui. Les entrepreneurs de la Tech ont juste troqué la pioche pour le Macintosh. »
Sandy Frank, Mackenzie Hughes et Danielle Gaglioti viennent de New York. Elles passent l’été 2014 à San Francisco où elles espèrent lancer Akimbo, une application pour connecter des « entreprises géniales à des gens canon issus des minorités ». Elles ont participé à un « accélérateur de startups », un programme qui finance et accompagne la création de projets. Dans la chambre qu’elles partagent, elles passent le plus clair de leur temps à travailler sur le lit. Pour les réunions et les rendez-vous, elles louent un bureau de temps à autre dans un espace de coworking. « Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les startupeurs de la Silicon Valley ne sont pas riches. Ils partent souvent de rien, et doivent dégoter des fonds. Quand Jan Koum, le fondateur de WhatsApp, a vendu son entreprise à Facebook pour 19 milliards de dollars en 2014, il a tenu à signer le contrat dans l’immeuble où sa mère venait chercher ses prestations sociales », sourit Laura Morton.
Sandy Frank, Mackenzie Hughes et Danielle Gaglioti viennent de New York. Elles passent l’été 2014 à San Francisco où elles espèrent lancer Akimbo, une application pour connecter des « entreprises géniales à des gens canon issus des minorités ». Elles ont participé à un « accélérateur de startups », un programme qui finance et accompagne la création de projets. Dans la chambre qu’elles partagent, elles passent le plus clair de leur temps à travailler sur le lit. Pour les réunions et les rendez-vous, elles louent un bureau de temps à autre dans un espace de coworking. « Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les startupeurs de la Silicon Valley ne sont pas riches. Ils partent souvent de rien, et doivent dégoter des fonds. Quand Jan Koum, le fondateur de WhatsApp, a vendu son entreprise à Facebook pour 19 milliards de dollars en 2014, il a tenu à signer le contrat dans l’immeuble où sa mère venait chercher ses prestations sociales », sourit Laura Morton.
Il est 7 heures du matin. On pourrait croire que Samidha Visai (au centre de l’image) est l’une des dernières danseuses d’une fête tandis que le jour se lève sur la baie de San Francisco. L’étudiante – venue de son Michigan natal pour un stage – participe en réalité à un day-breaker, une fête sans alcool ni drogue pour « commencer la journée ». Durant l’été, à San Francisco, il y a en tous les jours. « Samidha et son amie Anushree s’éclataient depuis plus d’une heure. Quelques minutes plus tard, elles ont pris le chemin du bureau », précise Laura Morton qui, comme elles, a grandi « dans une ville ennuyeuse de banlieue américaine. À San Francisco, vous pouvez être qui vous voulez, vous habiller comme vous voulez, faire ce que vous voulez. Tout le monde s’en fiche.»
Il est 7 heures du matin. On pourrait croire que Samidha Visai (au centre de l’image) est l’une des dernières danseuses d’une fête tandis que le jour se lève sur la baie de San Francisco. L’étudiante – venue de son Michigan natal pour un stage – participe en réalité à un day-breaker, une fête sans alcool ni drogue pour « commencer la journée ». Durant l’été, à San Francisco, il y a en tous les jours. « Samidha et son amie Anushree s’éclataient depuis plus d’une heure. Quelques minutes plus tard, elles ont pris le chemin du bureau », précise Laura Morton qui, comme elles, a grandi « dans une ville ennuyeuse de banlieue américaine. À San Francisco, vous pouvez être qui vous voulez, vous habiller comme vous voulez, faire ce que vous voulez. Tout le monde s’en fiche.»
En 2015, Ben Greenberg travaillait pour Lift, un concurrent d’Uber toujours en activité. Depuis la chambre qu’il occupait depuis plusieurs mois dans le 20-Mission, il gérait aussi sa propre startup de vente d’objets phosphorescents : glowyshit.com (littéralement lesmerdesquibrillent.com). « Il passait parfois des heures, seul, debout à fixer son écran. Je n’avais jamais réussi à le prendre en photo, car il se rendait toujours compte de ma présence et la photo n’était pas naturelle. Ce jour-là, des colocataires sont venus l’aider à régler un bug – dans la Sillicon Valley, les compétences se partagent, les jeunes s’entraident. Nous sommes allés à plusieurs dans sa chambre, alors qu’une fête battait son plein – comme souvent – dans l’immeuble. Quand les autres sont partis, il a cru que je les avais suivis. Il a fixé son écran, et j’ai déclenché sans qu’il me voie. »
En 2015, Ben Greenberg travaillait pour Lift, un concurrent d’Uber toujours en activité. Depuis la chambre qu’il occupait depuis plusieurs mois dans le 20-Mission, il gérait aussi sa propre startup de vente d’objets phosphorescents : glowyshit.com (littéralement lesmerdesquibrillent.com). « Il passait parfois des heures, seul, debout à fixer son écran. Je n’avais jamais réussi à le prendre en photo, car il se rendait toujours compte de ma présence et la photo n’était pas naturelle. Ce jour-là, des colocataires sont venus l’aider à régler un bug – dans la Sillicon Valley, les compétences se partagent, les jeunes s’entraident. Nous sommes allés à plusieurs dans sa chambre, alors qu’une fête battait son plein – comme souvent – dans l’immeuble. Quand les autres sont partis, il a cru que je les avais suivis. Il a fixé son écran, et j’ai déclenché sans qu’il me voie. »
Des invités d’une soirée privée – chez un jeune magnat ayant fait fortune dans les nouvelles technologies – postent des photos sur Instagram. L’application a été lancée quatre ans auparavant, en 2010. Développée à ses heures perdues par Kevin Systrom, un ancien de Stanford, elle a rencontré un succès fulgurant. Et est devenue un modèle pour beaucoup de créateurs de startups. « La fête avait pour thème “Hors de ce monde”. Tout un symbole, analyse la photographe. S’extraire du monde, c’est exactement ce que font ces jeunes en se déguisant – la Silicon Valley adore les thèmes des extraterrestres et de l’espace – mais aussi en recréant une vie, souvent idéalisée, dans un ailleurs virtuel. »
Nous sommes dans une soirée privée, chez un jeune magnat ayant fait fortune dans les nouvelles technologies. Ces invités postent des photos sur Instagram. L’application a été lancée quatre ans auparavant, en 2010. Développée à ses heures perdues par Kevin Systrom, un ancien de l’université de Stanford, elle a rencontré un succès fulgurant. Et est devenue un modèle pour beaucoup de créateurs de startups. « Cette fête avait pour thème “Hors de ce monde”. Tout un symbole, analyse la photographe. S’extraire du monde, c’est exactement ce que font ces jeunes lorsqu’ils se déguisent – la Silicon Valley adore les thèmes des extraterrestres et de l’espace – mais aussi lorsqu’ils recréent une vie, souvent idéalisée, dans un ailleurs virtuel. »
Il est 2h33 du matin. Cette jeune femme s’est endormie sur son clavier pendant un « hackathon », un événement durant lequel des groupes de développeurs volontaires se réunissent afin de travailler de manière collaborative. Certains sont gigantesques et durent plusieurs jours. Celui-ci, « plutôt petit », a été organisé par une entreprise du secteur. « Les boîtes accueillent des hackathons dans leurs locaux pour repérer des talents. Pendant les trente-sept heures que celui-ci a duré, la plupart des participants n’ont pas quitté les lieux. Certains ont fait des petites siestes, là où ils le pouvaient », se souvient Laura Morton.
Il est 2h33 du matin. Cette jeune femme s’est endormie sur son clavier pendant un « hackathon », un événement durant lequel des groupes de développeurs volontaires se réunissent afin de travailler de manière collaborative. Certains sont gigantesques et durent plusieurs jours. Celui-ci, « plutôt petit », a été organisé par une entreprise du secteur. « Les boîtes accueillent des hackathons dans leurs locaux pour repérer des talents. Pendant les trente-sept heures que celui-ci a duré, la plupart des participants n’ont pas quitté les lieux. Certains ont fait des petites siestes, là où ils le pouvaient », se souvient Laura Morton.
Ces jeunes entrepreneurs fument des cigares pour célébrer le départ de l’un d’eux à l’université. « Il y a dix ans, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, disait : “Move fast and break things” (allez vite et faites de la casse). Il fallait être disruptif : Uber bousculait l’industrie du taxi, AirBnb bousculait l’hôtellerie, etc. À côté des geeks, il y avait aussi des jeunes loups qui auraient pu chercher fortune à Wall Street. Depuis que les recherches se concentrent sur l’intelligence artificielle, quelque chose a changé : il n’y a plus que des passionnés de nouvelles technologies, qui ont conscience de l’impact de leur travail. Ils ne veulent pas bousculer l’humanité ou détruire le monde. J’ai assisté à une première du film Oppenheimer [sur l’invention de la bombe atomique, ndlr] où se trouvaient des centaines de personnes travaillant dans l’IA – et dont les travaux peuvent mener le monde à sa perte. Après la séance, ils sont restés là des heures, à en discuter. »
Ces jeunes entrepreneurs fument des cigares pour célébrer le départ de l’un d’eux à l’université. « Il y a dix ans, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, disait : “Move fast and break things” [allez vite et faites de la casse, ndlr]. Il fallait être disruptif : Uber bousculait l’industrie du taxi, AirBnb bousculait l’hôtellerie, etc. À côté des geeks, il y avait aussi des jeunes loups qui auraient pu chercher fortune à Wall Street. Depuis que les recherches se concentrent sur l’intelligence artificielle, quelque chose a changé : il n’y a plus que des passionnés de nouvelles technologies, qui ont conscience de l’impact de leur travail. Ils ne veulent pas bousculer l’humanité ni détruire le monde. J’ai assisté à une première du film Oppenheimer [sur l’invention de la bombe atomique, ndlr] où se trouvaient des centaines de personnes travaillant dans l’IA – et dont les travaux peuvent mener le monde à sa perte. Après la séance, ils sont restés là des heures, à en discuter. »
Lors d’une démonstration fin 2018, Maggie, une étudiante ingénieure à Stanford, conduit le véhicule équipé de panneaux solaires qu’elle a élaboré pendant deux ans avec ses camarades de promotion dans le cadre du World Solar Car Project – une compétition à laquelle participent des universités du monde entier. Stanford a un impact considérable sur le développement des nouvelles technologies. Ses étudiants sont guettés par les entreprises du secteur, et nombre d’eux lancent leur société avant même d’avoir fini leurs cursus. « J’ai aimé le fait qu’une femme ait été choisie pour diriger le projet. Il y a un problème de diversité dans la Silicon Valley : la plupart des personnes qui y travaillent des hommes jeunes et Blancs. Toutefois, les choses changent. En 2014, il m’arrivait d’entrer dans un hackathon et d’être la seule femme. Ce n’est plus le cas. »
Lors d’une démonstration fin 2018, Maggie Ford, une étudiante ingénieure à Stanford, conduit le véhicule équipé de panneaux solaires qu’elle a élaboré pendant deux ans avec ses camarades de promotion dans le cadre du World Solar Car Project – une compétition à laquelle participent des universités du monde entier. Stanford a un impact considérable sur le développement des nouvelles technologies. Ses étudiants sont guettés par les entreprises du secteur, et nombre d’eux lancent leur société avant même d’avoir fini leurs cursus. « J’ai aimé le fait qu’une femme ait été choisie pour diriger le projet. Il y a un problème de diversité dans la Silicon Valley : la plupart des personnes qui y travaillent des hommes jeunes et Blancs. Toutefois, les choses changent. En 2014, il m’arrivait d’entrer dans un hackathon et d’être la seule femme. Ce n’est plus le cas. »
« Au cœur de l’été 2015, je suis tombée sur cet homme déguisé en astronaute de la Nasa. Il faisait la promotion de SpaceVR », une entreprise proposant de reproduire en réalité virtuelle l’overview effect (effet de surplomb), soit la sensation que produirait la vision de la Terre depuis l’espace. De nombreux astronautes ont rapporté une expérience presque mystique face à la perception de la fragilité de notre planète, qui a modifié leur rapport à la nature et au vivant. « Cet homme emmenait des gens dans un bar où ils pouvaient virtuellement partir dans l’espace. »
« Au cœur de l’été 2015, je suis tombée sur cet homme déguisé en astronaute de la Nasa. Il faisait la promotion de SpaceVR », une entreprise proposant de reproduire en réalité virtuelle l’overview effect (effet de surplomb), soit la sensation que produirait la vision de la Terre depuis l’espace. De nombreux astronautes ont rapporté une expérience presque mystique face à la perception de la fragilité de notre planète, qui a modifié leur rapport à la nature et au vivant. « Cet homme emmenait des gens dans un bar où ils pouvaient virtuellement partir dans l’espace. »

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