Aux portes du désert égyptien, le calcaire nourrit les hommes.
Neuf heures par jour, en sandales et à mains nues, ils réduisent
la montagne en briques sous une chaleur écrasante. Le photographe Mohamed Ali Eddin raconte.
Article à retrouver dans la revue XXI n°32, Le monde russe
Aux portes du désert égyptien, le calcaire nourrit les hommes.
Neuf heures par jour, en sandales et à mains nues, ils réduisent
la montagne en briques sous une chaleur écrasante. Le photographe Mohamed Ali Eddin raconte.
Article à retrouver dans la revue XXI n°32, Le monde russe
« Les terres cultivables sont rares et les familles pauvres dans la province de Minya, à 250 kilomètres au sud du Caire. Ici, des montagnes pleines de calcaire bordent le Nil. C’est la seule richesse de la région, mais les carrières abîment les hommes au moins autant qu’elles les font vivre. »
« Les poussières en suspension dans l’air sont riches en silice. Inhalées à haute dose, ces particules de minerai provoquent de graves maladies respiratoires. Les ouvriers bricolent un équipement dérisoire pour s’en protéger. Leur espérance de vie est de quarante-cinq ans d’après le Bureau international du travail. »
« Yassin, 14 ans, s’est entaillé le pied sur une scie circulaire. Il a eu de la chance, il aurait pu perdre sa jambe, ou pire. Son père est pressé de le renvoyer sur les chantiers. Selon le programme alimentaire mondial, 2,7 millions d’enfants égyptiens travaillent. Ils seraient aux alentours de cinq mille sur les carrières. »
« Les ouvriers sont payés en liquide après chaque journée de travail. Ceux qui manient les machines peuvent gagner jusqu’à 120 livres égyptiennes par jour, environ 14 euros. Le travail est risqué, mais il paie bien. »