Chaque année, des millions
de papillons monarques migrent du sud du Canada et du nord-est des États-Unis pour hiverner dans les forêts montagneuses du centre du Mexique. Le photographe canadien Brendan George Ko a documenté en 2020 cette migration de 5 000 kilomètres, la plus longue connue pour
un insecte. Depuis une vingtaine d’années, plusieurs facteurs naturels et humains font chuter la population de monarques. Mais ses défenseurs peinent à mobiliser autour de son cas.
Chaque année, des millions
de papillons monarques migrent du sud du Canada et du nord-est des États-Unis pour hiverner dans les forêts montagneuses du centre du Mexique. Le photographe canadien Brendan George Ko a documenté en 2020 cette migration de 5 000 kilomètres, la plus longue connue pour
un insecte. Depuis une vingtaine d’années, plusieurs facteurs naturels et humains font chuter la population de monarques. Mais ses défenseurs peinent à mobiliser autour de son cas.
À partir de novembre, les monarques hivernent en colonies sur les branches des oyamels, conifères endémiques de cette région du Mexique.
Ces forêts de pin, très denses, fournissent aux papillons l’ombre
dont ils ont besoin pour conserver
leur réserve de graisse. La région alimente en eau de nombreuses municipalités de l’État de Mexico
et de la mégalopole.
Courant mars, les monarques reprennent leur route, cette fois vers le nord du Mexique et le sud des États-Unis, pour y pondre leurs œufs. Chaque génération migre ensuite vers le nord, jusqu’à la quatrième qui repart vers le sud. À l’hiver 2023-24, les papillons ont occupé moins d’un hectare de forêt, contre plus de 18 en 1996-97. Depuis 1993, Eduardo Rendón-Salinas, sous-directeur du programme Écosystèmes terrestres de l’ONG WWF au Mexique, observe un déclin constant des monarques, classés en voie d’extinction en 2022.